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Que valent les « néobanques » ?

par La rédaction - le 01/03/2018

Ces établissements financiers dématérialisés offrent la carte de paiement à des tarifs ultra allégés et des services innovants.

Elles se nomment Orange Bank (groupe Orange), Compte Nickel (BNP Paribas), C-Zam (Carrefour), N26 (banque allemande), Morning (start-up toulousaine) ou encore Revolut (start-up britannique). Ces dernières années, de nouvelles banques ont vu le jour dans l’Hexagone et proposent des comptes de dépôts d’une nouvelle génération accessibles uniquement sur Internet, via sa tablette ou son smartphone. Le tout gratuit ou presque… Leurs applications numériques permettent d’ouvrir un compte en quelques minutes, sans aucune formalité. Que proposent-elles concrètement ? Quelles sont leurs atouts et leurs limites ?

Une carte bancaire gratuite ou à prix réduit

Les néobanques offrent un compte de dépôts à tarif allégé. Elles délivrent, en effet, une carte de paiement gratuite sans conditions de revenus contrairement aux banques en ligne (Boursorama, Fortunéo, ING Direct…) qui imposent de percevoir un minimum de revenus mensuels (par exemple, 1 200 euros de revenus mensuels chez Fortunéo pour la carte Mastercard). Elles facturent néanmoins des frais annexes. Le compte Nickel coûte, par exemple, 20 euros par an. Chez C-Zam, il faut payer 5 euros pour l’achat du coffret puis 12 euros par an, 24 euros pour le compte Morning ou encore 28 chez chez Anytime. Enfin, on peut recevoir sa carte de paiement moyennant 6 euros chez Revolut. En outre, ces banques facturent toutes les retraits d’argent au guichet au-delà d’un certain nombre (entre 0,5 centimes et 2 euros selon les établissements). Enfin, elles ne proposent pas non plus de chéquier.

Pas de découvert autorisé, ni de produits d’épargne

Ces établissements visent un public friand d’Internet. Ils n’ont pas forcément l’agrément de banque (Revolut a, par exemple, le statut d’établissement de paiement mais s’appuie sur le groupe anglais Lloyds) et ne peuvent donc pas délivrer de crédit immobilier ou de prêt à la consommation. Ils proposent ainsi des cartes de paiement à « autorisation systématique » qui n’autorisent aucun découvert. Autre point commun : ces banques mobiles ne proposent pas de produits d’épargne. N’espérez donc pas souscrire, à côté de votre compte de dépôts, un livret d’épargne, un plan d’épargne logement ou encore un contrat d’assurance vie. Seule Orange Bank envisage de proposer, à terme, la panoplie traditionnelle de placements.

Des services innovants en temps réel

Pensées pour être utilisées sur un téléphone mobile ou une tablette, les néobanques offrent certains services innovants en temps réel. Le compte Revolut, permet par exemple, d’acheter ou d’échanger de la crypto-monnaie (bitcoin, Litecoin…). Multidevises, il donne aussi la possibilité de réaliser des paiements internationaux sans frais. C’est aussi le cas de N26 qui fait, en outre, partie des rares banques en France à être compatible avec Apple Pay et permet de payer sur un terminal directement via son smartphone… Une longueur d’avance qui révolutionne aujourd’hui le secteur bancaire.

 

 

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